Sa pratique régulière, même tardive, permet de lutter contre les effets du vieillissement cérébral.
Nous avons besoin de nos deux hémisphères cérébraux pour mémoriser la musique : le gauche, celui du langage, pour reconnaître l’oeuvre et les paroles des chansons, le droit pour la mélodie. Cette double mémorisation permet de continuer à percevoir et retenir un air même lorsque la mémoire des mots est défaillante. Ainsi des patients atteints de la maladie d’Alzheimer peuvent apprendre de nouvelles chansons et s’en souvenir. Ils ne peuvent se rappeler ni leur titre ni quand ils les ont apprises, mais ils peuvent les fredonner plusieurs mois après. L’équipe de recherche du professeur Hervé Platel 1, à Caen, a observé que des poèmes et des textes entendus pendant la même période et à la même fréquence étaient, en revanche, complètement oubliés.
Un quart d’heure d’écoute quotidienne suffit
En attendant de savoir ce qui se passe exactement au niveau du cerveau, la musique peut déjà être utilisée à des fins préventives. Sa pratique régulière, même tardive, permet en effet de lutter contre les effets du vieillissement cérébral. Une étude récente 2 sur des seniors a montré que la simple écoute de musique, douze minutes par jour pendant trois mois, avait les mêmes effets que la pratique de la méditation chantée (Kirtan Kriya) sur la même durée et au même rythme. Ces personnes se plaignaient de troubles de la mémoire sans être atteintes de maladies neurodégénératives. Au bout de trois mois, leur mémoire et leurs performances cognitives s’étaient nettement améliorées. Après un nouveau trimestre d’écoute musicale ou de méditation chantée, chacun à sa guise cette fois, ces résultats s’étaient maintenus ou renforcés.
Source : auditionconseil.fr